L’apartheid israélien invité au Camp des Milles : une insulte à la mémoire des 10.000 détenus et déportés

Le Collectif13 « Palestine en Résistances » qui regroupe une vingtaine d’associations, syndicats et partis des Bouches du Rhône dénonce cette honteuse opération qui n’est rien de plus qu’une prise en otage des 10.000 victimes de la barbarie nazie et de la honteuse collaboration des autorités françaises, enfermées au Camp des Milles. En effet :

  • l’occasion de l’inauguration de l’exposition « DES DIPLOMATES RECONNUS JUSTES PARMI LES NATIONS », et d’une conférence « MÉMOIRE ET ANTISÉMITISME : DÉFIS DU XXIÈME SIÈCLE », la Fondation du Camp des Milles [1] – Mémoire et Éducation reçoit la représentante du gouvernement d’apartheid israélien, Mme Bin Noun.

    Le Collectif 13 « Palestine en Résistances » qui regroupe une vingtaine d’associations, syndicats et partis des Bouches du Rhône dénonce cette honteuse opération qui n’est rien de plus qu’une prise en otage des 10.000 victimes de la barbarie nazie et de la honteuse collaboration des autorités françaises, enfermées au Camp des Milles. En effet :

    Lorsque le 1er ministre de l’Etat israélien minimise le rôle d’Hitler dans le massacre des juifs en tentant d’imputer le crime au Mufti de Jérusalem, il insulte la mémoire des 10.000 détenus du Camp des Milles et se comporte comme tout négationniste qui serait en France condamné à la prison pour ses déclarations

  • Lorsque Benyamin Netanyahou reçoit l’extrême droite européenne dont le Néerlandais Geert Wilders, le Belge Philip Dewinter et le successeur de Jorg Haider, l’Autrichien Heinz-Christian Strache, il insulte la mémoire des 10 000 détenus du Camp des Milles et se comporte comme ceux qui ont signé à Munich le début de la collaboration avec les nazis

  • Lorsque les snipers de l’armée israélienne tirent sur une foule désarmée, assassinant à plus de 200 m des enfants, du personnel médical, des journalistes et des handicapés, ils insultent la mémoire des 10 000 détenus du Camp des Milles et se comportent comme ceux qui tiraient sur les Ukrainiens juifs à Babi Yar

  • Lorsque les colons israéliens brûlent vif une famille palestinienne, ou un enfant de 14 ans en l’obligeant d’abord à boire de l’essence pour qu’il brûle de l’intérieur et de l’extérieur, où lorsqu’ils dansent en chantant « Ali sur le grill » pour célébrer la mort du bébé de quelques mois mort brulé avec ses parents, ils insultent la mémoire des 10 000 détenus du Camp des Milles et se comportent comme ceux qui jetaient des humains dans les chambres à gaz

  • Lorsque le gouvernement israélien enferme 2 millions de Palestiniens dans la Bande de Gaza dans un blocus illégal et impuni tout en contrôlant la quantité de nourriture minimale pour éviter la famine mais en interdisant la reconstruction des milliers de maisons détruites lors des massacres de masse de 2008-2009 et 2014, il insulte la mémoire des 10 000 détenus du Camp des Milles et se rapproche du comportement de ceux qui contrôlaient le ghetto de Varsovie

  • Lorsque le 1er ministre israélien s’autorise à signifier à nos compatriotes juifs qu’ils ne sont pas chez eux ici, mais que leur pays est Israël, il tient le discours des antisémites et insulte la mémoire des 10 000 détenus du Camp des Milles et les millions de combattants contre le nazisme, le racisme et donc l’antisémitisme

Pour notre part, nous ne les autorisons pas à confisquer ainsi notre mémoire collective en mettant à l’honneur la représentante d’un Etat qui viole le droit international, commet des crimes de guerre ainsi que le crime d’apartheid comme l’ont démontré Richard Falk et Virginia Tilley dans un rapport de 2017 réalisé pour le compte de la CESAO [2].

Communiqué Palestine 13

[1] Le camp des Milles, situé dans une tuilerie à quelques kilomètres d’Aix en Provence, fonctionna de 1939 à 1942. Y furent détenus 10000 personnes : des opposants au nazisme venus trouver refuge en France, des artistes et intellectuels, des légionnaires (au total plus de 38 nationalités) et plus de 2.000 hommes femmes, enfants juifs raflés qui furent déportés en 1942 vers Auschwitz via les camps de Drancy et de Rivesaltes.

[2] Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) des Nations-Unies

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