Mohammed Asad – Middle East – 12 septembre 2016
Deux fois par jour, Hossam Azzum, 41 ans, fait un déplacement compliqué en taxi, traversant carrément la bande de Gaza jusqu’à sa destination finale, un terrain vague appelé l’Al Jazeera Club. Azzum est un paralympien accompli en athlétisme pour le lancer du poids, un lancement à distance d’une boule en fer, ce qu’il fait tout en étant assis dans un fauteuil d’exercice.
Azzum est paraplégique, et l’un des meilleurs au monde dans son sport.
Bientôt, son entraînement va le conduire à ce qui est, pour tout athlète, la plus prestigieuse des épreuves. Azzuym va concourir pour ses quatrièmes Jeux paralympiques, à Rio le 14 septembre 2016, après une longue interruption dans le sport.
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« La première fois que j’ai participé aux Jeux paralympiques c’était aux Jeux de Sydney en 2000 pour le lancer du poids. J’ai gagné la médaille de bronze », dit Azzum alors qu’il part pour à un autre jour d’entraînement dans Gaza. « J’étais le premier médaillé palestinien à parvenir à ce niveau, à la fois chez les handicapés et les non-handicapés. »
Dans ses Paralympiques qui suivirent, à Athènes en 2004, il remporta l’argent. Azzum rapporta également l’or à Gaza avec les Jeux d’Asie et d’Afrique, et il fut médaillé aux Championnats du monde.
Malgré ses victoires et bien qu’il soit le seul et unique membre de l’équipe paralympienne nationale de Palestine, Azzum ne trouve guère de soutien chez lui à Gaza. Rien dans son équipement d’entraînement ne répond aux normes internationales. Alors que la plupart des athlètes pratiquent le lancer sur du gazon, Azzum lance depuis un petit espace vert au milieu d’en terrain poussiéreux.
Il y a six ans, Azzum dut interrompre la compétition. Son épouse mourut en donnant le jour à son enfant et un certain nombre de ses proches parents eurent de graves accidents, tous dans la même période. Plus tard, durant la guerre de 2014 entre Israël et Gaza, l’armée israélienne détruisit sa maison. Azzum, qui est maintenant remarié avec huit enfants au total avec ses deux ménages, avait fui vers ses proches durant l’attaque. Aujourd’hui, il vit dans une nouvelle maison, plus petite, réduite au minimum.
Le fait qu’il soit un athlète de haut niveau, mais qu’il ne reçoive que peu de soutien du gouvernement est une question sensible pour Azzum. Dans d’autres pays, il serait honoré et ne serait pas dans la pauvreté, explique-t-il.
Hozzam à l’extérieur de sa maison, à Gaza ville. (Photo : Mohammed Asad)
L’entraîneur Mohammed Dahman aide Hossam Azzum à s’asseoir dans son fauteuil de lancer. (Photo : Mohammed Asad)
Mohammed Dahman attache Hossam Azzum avec un ruban adhésif d’athlétisme, cette fixation empêche le paralympien de tomber de son fauteuil. (Photo : Mohammed Asad)
Hossam Azzum à l’Al Jazeera Club où il s’entraîne. (Photo : Mohammed Asad)
Hossam Azzum montre les médailles qu’il a gagnées lors de compétitions précédentes de lancer du poids. Beaucoup de ses prix ont été détruits en 2014 lors du bombardement de sa maison par l’armée israélienne. (Photo : Mohammed Asad)
Hossam Azzum dans sa modeste maison qu’il loue à Jamabliya, dans le nord de la bande de Gaza, où il vit avec son épouse et ses huit enfants. (Photo : Mohammed Asad)
Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
Source: Mondoweiss
