250 détenus administratifs dans une prison du Néguev lancent une grève de la faim

18 aout 2015 (mise à jour : 18 aout 2015 21 h42)

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Image: Maan News

BETHLEEM (MA’an) – Quelques 250 détenus administratifs palestiniens retenus dans la prison israélienne du Néguev ont débuté mardi une grève de la faim illimitée pour protester contre leur enfermement sans procès ni charge.

Un représentant des prisonniers a rapporté à Ma’an qu’Israël use de la pratique de la détention administrative « afin de contraindre les Palestiniens et les priver de leur vie. »

Cette grève de la faim massive intervient alors que les Palestiniens des Territoires palestiniens occupés et d’Israël se sont ralliés en soutien au prisonnier palestinien Muhammad Allan, un avocat de 31 ans du sud de Naplouse qui est en grève de la faim depuis plus de 60 jours.

L’avocat, qui est tombé dans le coma vendredi, a aussi entreprit sa grève de la faim pour protester contre sa détention administrative.

Approximativement 1500 prisonniers palestiniens sont actuellement détenus dans la prison du Néguev, dont 250 sont retenus en détention administrative.

A la fin du mois de juin, un total de 370 Palestiniens était retenu en détention administrative, selon le groupe Israélien de défense des droits, B’Tselem.

Le représentant des prisonniers de la prison du Néguev a expliqué a Ma’an que la grève de la faim continuerait « jusqu’à ce que la pratique israélienne de la détention administrative prenne fin. »

Il a ajouté que les prisonniers sont inflexibles sur la poursuite de la lutte et exhorte le « monde et la communauté palestinienne en particulier » à soutenir les prisonniers dans leur combat.

Selon lui, les détenus administratifs sont, entre autres, des chefs communautaires, des professeurs, des docteurs, des avocats et des étudiants.

Il a attiré l’attention particulièrement sur Nidal Abu Akar, du camp de réfugiés de Duheisha près de Béthléem, un leader du mouvement de gauche, Front de libération de la Palestine, qui a passé un total de neuf années en détention administrative.

Les forces israéliennes le relâchent généralement quelques semaines ou mois, a-t-il expliqué, puis ils l’emprisonnent de nouveau pour un an ou deux sans procès en détention administrative. « Cette fois-ci nous déclarons une réelle intifada afin d’obtenir l’annulation de la loi militaire appelée détention administrative » a expliqué le représentant.

« Nous ne demandons pas à être libérés ou à voir nos peines réduites, mais nous demandons qu’il soit définitivement mis fin aux détentions administratives. »

De nombreux troubles ont éclaté dans les prisons du sud ces derniers jours avec le lancement par des prisonniers palestiniens de campagnes de désobéissance et de grèves de la faim pour protester contre la façon dont ils sont traités par le Service des Prisons israélien.

Traduction: Julie V. pour l’Agence Média Palestine

Source: Maan News

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